Rédaction : Annie Girard
Paru dans Le Magazine Coeliaque Québec, Vol 39 N° 2 - Automne 2022
Savourer un repas au restaurant et chez des proches fait assurément partie des plaisirs de la vie. Et pour les personnes coeliaques, il n’y a rien comme avoir une totale tranquillité d’esprit dans ces moments-là.
Un festin libanais
Après l’annonce de la maladie coeliaque de son mari et de sa fille, Rania Abboud quitte son emploi dans une banque pour se concentrer sur la préparation de plats libanais et méditerranéens d’autrefois. Textures, saveurs et goûts tant appréciés par les siens deviennent la raison d’être de Gastronomie sans gluten traiteur. Ainsi, depuis six ans, dans la cuisine de sa maison, l’entrepreneure crée des plats audacieux, authentiques et délicieux. « La certification apporte une tranquillité d’esprit à la communauté coeliaque qui consomme mes plats, soutient-elle. Ils peuvent me faire confiance, j’offre des mets sécuritaires pleins de goût. » Voilà une excellente raison de se déplacer à Laval afin de s’approvisionner!
Gastronomie sans gluten, traiteur sur commande
gastronomiesansgluten.ca - 514-268-3550
Laval H7T 1W7
Des gourmandises certifiées!
Consciente que la maladie coeliaque freine considérablement les envies alimentaires des personnes qui en sont atteintes, Diane Antonacci fonde, en 2019, Biscotti Diana Sans gluten. Déterminée à préparer des douceurs pour sa soeur et pour elle, toutes deux atteintes de la maladie, l’enseignante ravit les palais avec ses biscottis, gâteaux, pains et biscuits SG aux saveurs italiennes. « Je suis fière de ma certification, soutient-elle. Je conçois moi-même, dans ma résidence, mes mélanges à partir de diverses farines judicieusement choisies et certifiées. Je contrôle tout. On peut me faire confiance. » Difficile de ne pas succomber à ses délices, qu'on soit un bec sucré ou salé!
Biscotti Diana, traiteur
biscottidiana.ca - info@biscottidiana.ca - 514-265-5614
Laval H7T 1E2
Réduire le gaspillage : une économieLes restaurateurs et traiteurs en conviennent, il faut diminuer le gaspillage alimentaire. D’emblée, ils insistent sur l’importance de cuisiner les produits de saison. « Ils sont moins chers que ceux hors saison, plus frais et très goûteux », soutient Jean-Marc Lebeau, propriétaire du Boris Bistro avant sa fermeture en 2022. En plus d’économiser en s’approvisionnant en fruits et légumes au marché public, Diane Antonacci utilise des sacs réutilisables plutôt que des boîtes en carton ou des sacs en plastique lors de ses achats hebdomadaires. Éliminer complètement les déchets est peu envisageable dans le milieu culinaire, mais recycler et composter sont essentiels. « Chaque semaine, mes bacs sont pleins et j’en suis fière », résume la femme d’affaires. Quant à elle, Rania Abboud se procure des plateaux en aluminium recyclables en accord avec ses valeurs écologiques. « J’utilise des tapis en silicone pour la cuisson plutôt que du papier parchemin jetable, puis je couvre mes contenants à réfrigérer d’emballages en cire d’abeille. Il faut faire notre part. » Autrement, la préoccupation majeure de Wajih Derbel consiste en une gestion rigoureuse des inventaires permettant d’éviter les pertes et donc de réduire les dépenses associées à l’achat d’autres aliments. « Mes achats sont basés sur une liste planifiée. J’élimine ainsi les achats impulsifs. » Le truc antigaspillage récurrent chez les restaurateurs et les traiteurs rencontrés demeure celui de faire preuve de créativité avec les parties non utilisées d’aliments dans leurs recettes. « Récupérer les blancs d’oeufs pour les monter au shaker permet de concocter une émulsion mousseuse à déposer sur des cocktails, cite en exemple le propriétaire du Boris Bistro. On peut aussi en faire des meringues croquantes pour décorer les desserts. Avec les pelures de poireaux et de carottes, on prépare un court-bouillon ». Une solution gagnante pour la planète, mais aussi pour le portefeuille, comme en témoignent les entrepreneurs interrogés. |
